Comment être gentil quand ce qui vous entoure ne l’est pas ?
Faire l’expérience d’un contentement durable dans un monde incertain où règnent compétitions et distractions semble être une gageure ! Voyons ce qu’en disent l’Ayurveda et la philosophie védique …
Il me vient à l’esprit une anecdote de ce golfeur qui jouait le coup final pour la victoire de son parcours. Il pratiquait le golf habituellement de façon très concentrée. Au moment d’exécuter le dernier putt, un train passa et siffla de manière inattendue. Toute l’assemblée sursauta mais le joueur, impassible, assura son mouvement et la balle finit au fond du trou, lui permettant de gagner la partie. Quand un spectateur vint lui demander ce qu’il avait pensé du train et de son sifflement, le joueur répondit : « quel train » ?
C’est ce que l’on pourrait appeler être dans un état de « détachement par rapport à l’environnement », un état dans lequel vous êtes si impliqué dans ce que vous faites que les obstacles, les distractions ne vous affectent pas. Cet état de totale immersion dans l’activité (peu importe l’activité) peut aussi être une source cachée de plaisir et de contentement, quel que soit le score final, faisant de chaque « joueur » un gagnant.
D’un point de vue védique, le véritable objectif de la compétition est de rester calme et relié à soi, quels que soient les obstacles. Cela signifie qu’en fin de compte, la compétition est d’abord avec soi-même.
Imaginez avoir le même calme mental que vous ressentez en méditation pendant que vous faites face à une situation stressante. On peut appeler cet état « être dans l’œil du cyclone », quand stress et calme coexistent. Dans cet état orienté « process », seule compte la « manière de jouer » et non plus « gagner ».
Quand l’esprit est programmé uniquement pour atteindre un objectif (« gagner » par exemple), le bonheur ou le succès sont dépendants de l’atteinte de l’objectif. Ne pas atteindre l’objectif est vécu comme un échec plutôt que comme une étape dans le voyage du dépassement des obstacles de la vie.
Dans la Bhagavad Gita ((1) voir lien en bas de page pour plus d'informations), il est dit que l’on doit se détacher des montagnes russes du plaisir, de la douleur, de la peur, de la colère qui font la vie. Les Vedas affirment clairement que la meilleure version de nous-mêmes doit non seulement être détachée de l’environnement mais aussi de nos émotions et même de notre douleur.
Quand nous ne sommes heureux que lorsque de bonnes choses se produisent, notre bonheur est dépendant des évènements extérieurs plutôt que de l’expérience régulière de la joie qui réside pourtant de manière native en chacun de nous. Cela ne signifie pas qu’il faille ignorer les émotions de tristesse ou de colère. En revanche on doit s’en détacher. L’Ayurveda suggère que tout en faisant l’expérience des aléas de la vie, nous devons avoir conscience que cette expérience ne nous définit pas et qu’elle est temporaire.
La Bhagavad Gita poursuit en expliquant qu’être attaché aux fruits de nos actions est le plus sûr moyen d‘avoir le sentiment de vivre une vie incomplète.
La science a fait la relation entre notre attachement à l’atteinte d’objectifs ainsi qu’aux stimuli externes et notre chimie interne liée au processus de récompense et à la dopamine.
C’est ce processus qui s’empare de nous quand nous avons envie de sucreries, d’un verre de vin, d’une nouvelle voiture, d’une paire de chaussure ou que nous ressentons le besoin de nous surmener au travail, de pratiquer quotidiennement le Yoga ou même de suivre un régime alimentaire extrêmement sain. Certains d’entre nous seraient même capables de tomber à genoux pour expérimenter cette chimie de la récompense qui pourtant finit invariablement par nous laisser sur notre faim. Et nous recommençons alors encore et encore à produire de nouveaux désirs que nous cherchons à satisfaire, pour obtenir la récompense illusoire de leur satisfaction.
L’Ayurveda est une science qui équilibre corps et esprit afin d’améliorer la conscience du Soi et d’arrêter la chasse aux sources externes de plaisir. Il est difficile de ne choisir qu’un seul outil dans la panoplie de ceux qu’il propose pour atteindre cet objectif. L’Ayurveda utilise notamment diète alimentaire, exercices physiques, Yoga, exercices portant sur le souffle (pranayama), méditation, détoxification, introspection etc…
S’il fallait choisir un seul outil, ce serait sans doute celui de la méditation qui conduit à la « gentillesse ».
Il a été démontré que la gentillesse est un état naturel qui siège dans notre cœur et qui améliore de nombreux paramètres de santé (notamment génétiques) affectant la longévité par exemple.
Le concept védique de gentillesse comporte aussi une expression spontanée et naturelle de joie.
La compassion, qui est une qualité de la gentillesse, est requise pour être gentil avec ceux qui ne le sont pas. Elle exige de nous de comprendre les raisons de leur méchanceté et de répondre avec gentillesse.
Atteindre ce niveau de conscience dans lequel nous nous sentons suffisamment sécurisés pour être tout simplement gentil, est ce que les Védas appellent la « grande bataille », le combat entre les désirs du mental d’être adoré et récompensé et les désirs de notre cœur de servir et de récompenser les autres.
Il est toujours plus facile de réagir aux situations de la même manière que nous l’avons fait pendant des décennies (conditionnés que nous sommes par le karma) mais tandis que nous élevons notre niveau de conscience, nous devons saisir l’opportunité de nous engager à être gentil sans rien attendre en retour, sans raison.
La gentillesse est un aspect fondamental de notre vraie nature dont notre mental nous tient éloigné si nous le laissons faire. Être détaché revient à n’attendre aucun fruit de nos actions : nous n’avons plus peur de l’échec et le succès nous laisse de marbre. Cette libération des attentes et des désirs égoïstes dirige notre conscience imperturbablement au travers des peurs du mental et nous conduit droit au cœur où se trouve notre véritable être et notre gentillesse naturelle.
Méditer est le plus sûr moyen d’apaiser notre mental en consumant notre karma, d’être détaché et de laisser s’exprimer notre gentillesse. Ce qui demeure alors, c’est l’amour, le contentement, le bonheur ineffable, le Soi.
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